Interview de Benjamin Lefèvre
Le vélo électrique Radior est né de la volonté de PMI et PME adhérentes au groupement d’entrprises Mécabourg.
Ce n’est pas un vélo comme les autres. S’il a de nombreuses qualités innovantes spécifiques, il est également non seulement un produit made in France, mais made in Ain et même made in Bresse !
La Bresse se situe dans le département de l’Ain, le premier département industriel de France concernant le nombre d’emplois. La majorité des entreprises, notamment industrielles sont cependant éloignées des métropoles qui bordent le département (Lyon, Genève).
Découvre cette incroyable histoire unique de la création d’un vélo en France ces dernières années.
La genèse de cette aventure est faite de solidarité, de complémentarité, de challenge, de mobilité douce, d’innovation, et de production locale.
Le lancement de ce nouveau produit demande une communication adaptée pour la visibilité de la marque et sa notoriété.
Merci à Benjamin pour son accueil et cet échange riche en informations.
Place à l’épisode Bonne écoute !
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Orateur #0
Bonjour, bienvenue dans le podcast Communication de Campagne. Je suis Gaëlle Lethenet, sa fondatrice. On se retrouve une fois par mois pour parler de ruralité. Comment faire de la ruralité un allié de développement ? Développement économique, mais aussi social, sociétal, environnemental et culturel. Hors des grandes villes, des grandes agglomérations. Pour cela, je vais à la rencontre de celles et ceux qui font de la ruralité une force. Ensemble, on aborde les solutions pour créer du lien, des enclavés pour faire société. Mon intention avec ce podcast est de découvrir des réalisations inspirantes qui ont fait du territoire rural un facteur clé de leur succès. Je les interroge sur l’angle de la communication, qui fait partie des conditions essentielles pour la réussite d’un projet. Si tu apprécies ma démarche, tu peux en parler autour de toi, partager, écrire un commentaire ou donner une note. Si tu veux me contacter, Écris-moi à comdecampagne.com J’ai le plaisir de t’annoncer plusieurs nouveautés. Tout d’abord, j’ai créé un compte Instagram, Com de Campagne. Tu pourras être informé des nouveautés de ce podcast, les nouveaux épisodes publiés, des informations en lien avec mon thème de la ruralité. J’ai également créé la chaîne YouTube, Com de Campagne. Là, tu pourras écouter mes épisodes. Tu peux aussi, bien sûr, partager recommander ses comptes auprès de tes connaissances. Enfin, j’ai créé une cagnotte Tipeee. Si tu as envie de me soutenir, cela me permettra de développer mon podcast, de publier des épisodes plus souvent, à un rythme plus soutenu, et des épisodes au format différent. J’ai également des idées pour de nouveaux podcasts. Cela me permettra de les concrétiser, de les lancer. Bonne écoute ! Pour ce nouvel épisode, je te propose… de découvrir le vélo Radior. Lorsque j’ai imaginé lancer ce podcast et que j’ai identifié le thème que j’allais lui donner, j’ai rapidement pensé à l’entreprise Ecomobilité de Lens et de son vélo électrique Radior. J’avais alors découvert son histoire singulière lorsque je m’occupais de la communication d’un établissement qui faisait, entre autres choses, la promotion de la mobilité alternative à l’autosolisme, c’est-à-dire l’automobile thermique, avec un seul occupant. Plusieurs PMI du département de l’Ain, PMI pour petites et moyennes industries, ont en effet coopéré pour créer un nouveau vélo. Grâce à leur complémentarité, ces entreprises du secteur de la métallurgie et de la mécanique ont réussi le tour de force à créer un objet innovant, unique, qui véhicule, sans jeu de mots, leur savoir-faire et leurs valeurs. Benjamin Lefebvre, le directeur de l’entreprise, a sans hésiter accepté ma demande pour être mon invité dans mon podcast, pour ma plus grande joie. Le vélo ? Il s’accorde bien avec la ruralité, avec les campagnes pour des balades. En général, les citadins cherchent à sortir de la ville et avec le développement des pistes cyclables partout en France, il y a des opportunités. Tu auras remarqué que même en ville, les locations de vélos se multiplient. Ce moyen de locomotion séduit de plus en plus, surtout s’il est électrique, il permet de faire des distances plus longues sans être en sueur arrivé à sa destination. Ce vélo radio est une illustration que les zones rurales peuvent être synonyme d’innovation. Mais cette coopération entre entreprises est-elle réalisable également dans les grandes villes ? Ou bien, est-ce que la ruralité a été et est un atout pour le rapprochement entre ces petites structures au sein d’un même territoire pour se distinguer et montrer qu’elles peuvent prendre en charge les conceptions et les fabrications de A à Z ? J’ai posé la question à Benjamin au cours de cet entretien, tellement intéressant qu’il dépasse un peu la durée des autres épisodes. Mais je suis sûre que… que tu ne verras pas le temps passer en écoutant cette interview. Allez, c’est maintenant ! Bonjour Benjamin, merci de me recevoir dans les locaux de Radior. Je suis ravie de te rencontrer.
Orateur #1
Bonjour Gaëlle, merci de ta présence et on t’accueille avec plaisir dans nos locaux.
Orateur #0
Alors, tu es le directeur commercial de Radior, la marque d’un vélo électrique pas tout à fait comme les autres. Et les conditions de sa création, de sa fabrication, Made in France, ont attiré mon attention. Elle rentre tout à fait dans la ligne éditoriale de mon podcast Faire de la ruralité un allié de développement Alors avant de démarrer l’interview, j’aime bien demander à mon invité de décrire le lieu où nous enregistrons l’interview. Alors est-ce que tu peux nous faire un panorama de là où nous sommes ?
Orateur #1
Alors j’ai la chance de t’accueillir dans le bureau du service commercial de Radior. Donc on est à Saint-Rémy, à la sortie de Bourg-en-Bresse, sortie de Saint-Nélébourg, tout en face des locaux de la Stémy. Et on reviendra sur le rôle de la Stémy pour Radior. On est donc dans le bureau du service commercial, bureau que je partage avec Alexia, une alternante qui nous a rejoints en mai-septembre, qui est avec nous pour encore un an et demi et qui m’accompagne dans l’émission du quotidien dans un contexte global de commercialisation. Donc un bureau assez spacieux, vitré.
Orateur #0
Effectivement, quand je suis arrivée, j’ai pu constater qu’il y avait des beaux champs à droite et à gauche, notamment un beau champ de coquelicots quasiment en face de l’entreprise. Le cadre est plutôt sympa pour travailler.
Orateur #1
Le cadre est très sympathique. pour venir au travail. Évidemment, comme ton podcast le propose, on est vraiment dans la ruralité. Et évidemment, cadre très sympathique pour aller essayer les vélos, que ce soit nous lorsqu’on les monte sur notre parcours d’essai avant la mise en carton, mais également les essais de vélos avec des clients, des particuliers ou des entreprises qui souhaiteraient acquérir nos vélos et qui viennent les essayer ici à Saint-Rémy.
Orateur #0
Tu as bien entendu nous raconter l’histoire de Radior. Auparavant, je vais te laisser te présenter. Comment tu as connu cette marque ? pourquoi elle a retenu ton attention ? Comment tu en es devenu le directeur commercial ?
Orateur #1
Je m’appelle Benjamin, je suis originaire de région parisienne, donc pas forcément destiné à venir habiter et travailler à Bourg-en-Bresse. Je suis arrivé ici par les attaches de ma compagne à la région et j’ai un parcours professionnel assez atypique. J’ai une formation d’ingénieur écologue, plutôt en rapport avec la nature et la ruralité dont on parlait précédemment. J’ai donc travaillé quelques années en tant qu’ingénieur écologue à soigner notre nature, si je peux me permettre l’expression, et puis passer quelques expériences. Je ne trouvais pas de projet et d’aventure challengeante. Je suis revenu à mes premiers amours qui étaient le vélo. Depuis toujours, je me souviens avoir fait du vélo. Je me souviens très bien de ma première chute à vélo et ça date vraiment de mes tout débuts, vraiment tout petits. travailler, je suis entré dans le commerce par la porte de Décathlon donc j’ai été au magasin de Décathlon au Yonah durant quelques années en tant que responsable de rayon, j’ai évolué ensuite au sein du magasin et puis j’ai quitté Décathlon j’ai continué à travailler dans le vélo en sachant pertinemment que Radior allait recruter puisqu’en étant passionné de vélo, en habitant Bourg-Cambresse, on essaye de se tenir informé de ce qui se passe autour de chez soi donc je connaissais l’entreprise… qui relançait Radio Orge, je savais que le projet était en cours et j’attendais simplement la publication de l’offre d’emploi sur ce poste-là. Et lorsqu’elle est parue, j’ai évidemment préparé ma plus belle candidature, mon plus beau CV, ma plus belle lettre de motivation, que j’ai été donnée en main propre. Je me suis rendu au Salon du Deux Rots à Lyon, où j’ai rencontré le président Christophe Druguay et le directeur général Christophe Subtil, pour leur remettre ma candidature en main propre, avant d’être reçu lors d’un entretien. Et un entretien qui a… A priori, c’est plutôt bien passé puisque je suis chez Radior depuis avril 2023.
Orateur #0
D’accord, donc là, ça fait un…
Orateur #1
Ça fait un petit peu plus de temps, tout à fait.
Orateur #0
Tu as soufflé ta première bouche.
Orateur #1
Exactement.
Orateur #0
Radior. Ok. Peut-être un petit aparté, un ingénieur écologue, c’est quoi ?
Orateur #1
Un ingénieur écologue, c’est assez vaste. J’avais fait le choix de me spécialiser sur un type d’habitat, un type d’habitat naturel qui était les zones humides. On en parle… Beaucoup en ce moment avec les questions de ressources en eau.
Orateur #0
D’accord. Et alors, quelles relations on peut faire avec le vélo radio ?
Orateur #1
Il y a beaucoup de relations qui peuvent être faites. Moi, la principale, et c’est là où je fais un lien entre ma passion de la nature et ma passion du vélo, c’est vraiment le fait d’être à l’extérieur. C’est vraiment là où je me sens bien, où je me sens moi. Et c’est ce que je retrouvais à la fois en tant qu’ingénieur écologue, mais aussi quand je suis sur le vélo. Et si on va plus loin dans la réflexion d’un lien qui pourrait exister entre les deux, celui que je perçois, c’est… le développement durable et la prise de conscience aujourd’hui de la santé de notre planète. On parle de changement climatique et moi je fais ce lien-là de me dire aujourd’hui je me déplace à vélo et dès que je le peux, en tout cas dès que les distances le permettent, je favorise le vélo au dépens de ma voiture. Je fais vraiment ce lien-là de me dire je fais l’effort de venir au bureau à vélo. C’est un choix que j’ai fait aujourd’hui pour minimiser mon impact personnel et professionnel. Le… le lien, il est là.
Orateur #0
On va avancer sur Radior. Donc Radior, la marque, en fait, c’est une marque ancienne indinoise qui a existé et qui revit grâce à ce projet de vélo électrique. Ce vélo, il a une histoire particulière. Est-ce que tu peux nous raconter comment cette idée de vélo indinois est née ?
Orateur #1
Alors, j’ajouterais même que c’est une marque burgienne, donc une marque de Bourg-en-Bresse, plus qu’indinoise, pour recentrer encore plus l’histoire que je vais vous raconter. Donc, Radior, c’est une marque qui est créée en 1904 à Bourg-en-Bresse par Joseph Chapollard, qui était un industriel qui travaillait dans les machines à coudre. C’était un représentant notamment pour la marque Saint-Ger. Il a souhaité lancer son affaire, lancer son entreprise avec cette marque Radior en commençant à commercialiser des machines à coudre sous la marque Radior et rapidement d’abord acheter des vélos et aller revendre, être revendeur de cycles puis à faire rapidement ses vélos. Il fabriquait donc les vélos Radior ici en centre-ville de Bourg-en-Bresse. On est dans les années 1910 puis 1920 où le vélo connaît son essor notamment sous un format sportif et Radior va briller notamment à l’occasion du Tour de France…. dans les années 1920 avec une victoire sur le Tour de France d’un coureur en catégorie cycliste routier. C’était une catégorie amateur. Un cycliste qui va remporter le Tour de France dans cette catégorie sur un Radior. Là, c’est la grande époque sportive de Radior.
Orateur #0
Pas mal pour la visibilité de la marque.
Orateur #1
Exactement. Et dans les mêmes années, sur la fin des années 1920, l’entreprise Radior se diversifie et lance des bicyclettes à moteur auxiliaire. Ce qu’on appelait des BMA. C’est ce qui se rapproche… Grosso modo d’une mobilette, en fait un cadre de vélo sur lequel est monté un réservoir de carburant et un petit moteur. Et vous verrez que ça fait facilement le lien avec le vélo assistance électrique aujourd’hui.
Orateur #0
Et oui, forcément on y pense.
Orateur #1
Exactement, la BMA c’est l’ancêtre de la moto, puisque Radior par la suite va faire des motos jusqu’à 500 cm3, donc plutôt des grosses cylindrées pour l’époque, et va perdurer jusque dans les années 50, jusqu’en 56, où l’entreprise fait faillite. Elle fait faillite comme grand nombre de fabricants de vélos et de motos. Il y a plus d’un millier de marques en France dans la première moitié du XXe siècle et malheureusement beaucoup moins dans la seconde moitié puisque post-secondaire mondiale, les entreprises de vélos et de motos font grise mine parce que le français accède à la voiture individuelle. C’est les débuts de l’autosolisme et se met à l’abri des intempéries notamment pour ses trajets domicile-usine ou domicile-travail. Donc on délaisse le vélo, on délaisse la moto. Et finalement, 65 ans plus tard, dans les années 2020, aujourd’hui c’est les années qu’on vit, là où on essaie d’arrêter l’autosolisme, ou le covoiturage, ou les transports en commun, et les trajets à vélo, on est en forte croissance. Radior René. Et comment Radior René ? La marque René a l’initiative de 6 industriels. 6 industriels du bassin Bressan. Ils sont tous dans un périmètre de 30 km autour de Bourg-en-Bresse. Ils sont, au titre de leur entreprise, chacun membre du réseau d’entreprises MECABURK, qui est un réseau d’entreprises qui a pour thématique la métallerie, la métallurgie et le travail du métal de manière générale. Ils sont tous les six membres de ce réseau d’entreprises.
Orateur #0
MECABURK, c’est plus que six entreprises ?
Orateur #1
Aujourd’hui, c’est plus de 70 entreprises adhérentes au réseau. Au sein de MECABURK, il existait un groupe de travail depuis déjà de nombreuses années sur… La production, la réalisation d’objets et de produits faisant appel au savoir-faire des adhérents. Et en 2020, comme on l’a tous connu, malheureusement le Covid met à l’arrêt l’activité industrielle et l’activité globale du pays, voire du monde. Et ces entrepreneurs, ces associés se retrouvent autour d’une table en faisant le choix de faire un cadre de vélo.
Orateur #0
Avec le masque et à distance.
Orateur #1
Exactement. à distance évidemment c’était autour d’une table mais en visio se disent qu’ils vont faire un cadre de vélo en ayant pour seule expérience du vélo comme pour beaucoup les sorties familiales le dimanche matin donc moi c’est une prouesse que je leur répète souvent, je leur tire souvent mon chapeau en disant vous n’y connaissez rien au vélo et en fait vous avez produit un vélo qui est juste incroyable, quand je dis incroyable je me repose sur le retour des personnes qui viennent essayer nos vélos et de nos clients évidemment qui sont satisfaits de leur vélo et nous font des éloges chaque jour on reçoit des messages de nos clients qui sont très contents de nos vélos l’aventure Radior en tout cas dans cette version 21ème siècle c’est que vraiment ils sont partis plein de naïveté mais c’est de la naïveté tout à fait positive dans leurs recherches en ayant comme cahier des charges de faire un vélo assistance électrique de mobilité du quotidien donc vraiment un vélo utilitaire on n’est pas du tout sur des vélos performance… qui, en plus de ça, devait concentrer un maximum de fabrication régionale. Alors faire des vélos en France, on va revenir dessus, ça semble assez fou, puisque dans les années 80, on a envoyé tous nos savoir-faire en Asie pour des raisons de coût. Donc faire un vélo en région, ça semble complètement impossible, de faire un vélo 100% auvergne-ronalpe. Donc le vélo, il a été conçu via un bureau d’études, donc via un des six associés. Guillaume Maty qui est le gérant de MG2, une entreprise qui se situe à Saint-Martin-du-Lond et à Bélinia, qui a entièrement développé le vélo. Une fois développé, il a fallu en effet mettre une marque, puisque notre entreprise s’appelle Eco-Mobilité de Lens, mais notre marque commerciale s’appelle aujourd’hui Radior. Et comment Radior a été mis sur la table, c’est Guillaume Maty, le gérant de MG2, qui est également passionné de véhicules anciens et notamment de motos, qui connaissait l’existence de la marque Radior et son histoire. Et donc, il a proposé à ses cinq collègues associés de déposer la marque Radior, de redéposer la marque Radior. Ça a été une démarche relativement aisée puisqu’elle était inutilisée depuis les années 50. Elle a été redéposée auprès de l’INPI, l’organisme qui gère les propriétés industrielles, les propriétés de marques en France.
Orateur #0
Propriétés intellectuelles.
Orateur #1
Propriétés intellectuelles, tout à fait. Simplement, ils ont eu l’excellente idée d’aller chercher un accord moral auprès des ayants droit. Donc, les enfants du dernier dirigeant. qui est la famille Goubet. C’est une fratrie de cinq frères et sœurs qui sont certains encore dans la région. Ils ont été toqués à leur porte grâce à la mise en relation d’un passionné de radio, un collectionneur de radio ici à Bourg-en-Bresse, André Gallet, qui nous a mis en relation avec cette famille. L’accord moral a été obtenu assez aisément et avec beaucoup d’enthousiasme des ayants droit puisque après explication du projet et leur expliquer avec… Quel produit et quel savoir-faire allait renaître la marque ? On a beaucoup d’enthousiasme de la famille et de cette fratrie qui nous accompagne régulièrement sur des événements locaux et qui viennent s’enquérir de nouvelles sur le site ici à Saint-Rémy, savoir comment ça se passe pour nous et surtout pour Radior.
Orateur #0
Il a fallu beaucoup de volonté, beaucoup de passion aussi, alors qu’initialement personne n’était ou du milieu du vélo ou même fabricant. comment la synergie a pris, qu’est-ce qui a fait qu’ils ont tenu bon et que le vélo est sorti. Tu es là depuis un an, donc évidemment, tu n’étais pas présent au tout début. Mais comment tu as pu percevoir cette envie d’aller jusqu’au bout et de créer un vélo pressant ?
Orateur #1
Tout à fait. Et tu as mis le juste mot dessus. Alors moi, c’est évidemment ce qu’ils ont pu me raconter, mais ce qui les a menés jusqu’ici, 2024, où on enregistre ce podcast. et où on commercialise déjà le vélo, c’est vraiment la passion. Pas forcément la passion du vélo, parce que comme je le disais, ils ont une expérience du vélo en famille, je dirais comme beaucoup de gens, mais plutôt la passion d’entreprendre, et la passion de se dépasser, la passion des défis industriels. Faire un cadre de vélo, ça peut paraître anodin, mais ça demande quand même beaucoup de savoir-faire, il y a beaucoup d’étapes au cours de cette fabrication, et ils ont même été plus loin que ça. Ce qu’on a aujourd’hui, il y a des profilés, donc des tubes aciers, qui sont designés selon une forme qu’on a développée nous. C’est du profilé Radior, l’entreprise qui nous aide à étirer la matière. Elle s’appelle Osborne Metal, elle est située en Seine-et-Marne. On source aujourd’hui de l’acier chez ArcelorMittal, donc on va vraiment jusqu’au bout du geste en termes d’origine de la matière. Les fonderies sont en France et en Allemagne, les fonderies ArcelorMittal. Et donc, on a vraiment designé jusqu’au bout. profilé de nos cadres, le dessin radieur. Donc ça c’était le souhait des 6 associés d’aller jusqu’au bout du geste, on aurait pu se fournir en profilé qui existait déjà, c’était tout à fait possible c’est ce que font d’ailleurs la plupart des marques mais avec le projet derrière ce vélo on voulait aller plus loin et ça nous a joué des tours parce que on a fait des profilés qui sont parfois un petit peu complexes pour certaines étapes de fabrication du vélo, je pense notamment au cintrage donc le cintrage ça consiste à tordre la matière, à lui donner un angle, à lui donner une forme. Et comme on a un profilé qui n’est pas tout à fait symétrique, nos tubes avaient tendance à riper dans les différentes étapes de cintrage. Donc après coup, c’est pas forcément un regret de la part des associés parce qu’on obtient vraiment un vélo qui ne ressemble pas aux autres. Mais il a fallu parfois se creuser un petit peu la tête pour parvenir à nos fins.
Orateur #0
D’accord, ok. Cette particularité de cadre haut, c’est venu à quel moment de l’étape de… de conception.
Orateur #1
Ça a été initié dès le départ, au cahier des charges, donc je le disais, un vélo facile à entretenir et surtout facile à utiliser. Alors facile à utiliser, on a designé nos vélos autour d’un moteur qui est fabriqué en France, qui est fabriqué en région. puisque c’est un moteur fabriqué par l’entreprise Valeo, donc une très grande entreprise française, on parle beaucoup de grandes entreprises françaises, je vous ai cité ArcelorMittal tout à l’heure, qui fabrique son moteur sur le site de Saint-Quentin-Falavier en Isère. Ce moteur a une particularité, il intègre une boîte de vitesse automatique. Donc on a finalement un moteur qui permet d’être monté sur un vélo sur lequel on ne passe plus de vitesse, comme sur une voiture à boîte de vitesse automatique, c’est vraiment le même principe, on a une vraie… pignonnerie dans le moteur avec un vrai fonctionnement de boîte de vitesse qu’on soit en ville ou en campagne la boîte de vitesse elle va permettre de simplifier grandement la vie nous c’était vraiment le parti pris d’avoir un vélo facile à utiliser, facile à vivre et surtout c’est un système qui va nous mettre en sécurité parce qu’on est pleinement concentré sur ce qui se passe autour de soi plutôt que de choisir la vitesse sur laquelle on se trouve, en fait sur nos vélos équipés en moteur Valeo on n’a qu’à pédaler et à freiner comme sur une voiture boîte automatique. Donc on est en pleine capacité de faire attention aux autres utilisateurs, qu’ils soient piétons, automobilistes ou d’autres cyclistes autour de soi, et de prendre les devants en cas de besoin, de devoir s’arrêter de manière urgente, de devoir éviter une situation dangereuse. Et ce moteur, il a été choisi parce qu’il est fabriqué en France, mais aussi parce qu’il a cette technologie qui permet de faire du vélo de manière sécurisante, en tout cas plus qu’un vélo classique. et qui répond encore une fois à un usage du quotidien, un usage utilitaire grâce à cette facilité d’utilisation. Et je réponds à ta question initiale qui était pourquoi ces bases hautes ? C’est parce que dans ce format-là, il est possible de mettre de la courroie, tout simplement parce qu’elle a des durées de vie bien plus importantes que les chaînes. Une courroie va faire 25 000 km de sa vie plutôt que 4 000 à 5 000 pour une chaîne, donc on est déjà tranquille pour un petit moment, donné à tout le monde. En plus de ça, il n’y a pas du tout de lubrification sur une courroie. Donc c’est du Kevlar et du carbone, ou aucune lubrification, tandis qu’une chaîne ça demande quand même une lubrification assez régulière, notamment quand on roule sous la pluie, comme certains de nos clients le font. Ils sont très contents de pouvoir le faire en courroie, et de stationner leur vélo une fois rentré à la maison, et de pouvoir en disposer dès le lendemain matin, sans aucune panne ou sans aucun désagrément.
Orateur #0
Concernant le moteur et la batterie justement, aujourd’hui on voit beaucoup de batteries qui s’enlèvent du vélo pour être rechargées, comment ça se passe pour le vélo radio ?
Orateur #1
Ça se passe très bien. mais encore donc comme je le disais on a une batterie intégrée au tube batterie donc vraiment dans le cadre batterie à laquelle on a fixé un capot pour le design pour que ce soit un petit peu plus gracieux un petit peu plus esthétique et que ça se marie un peu mieux avec les courbes du vélo pour autant cette batterie elle est verrouillée sur le cadre donc on a une serrure qui est apparente cette serrure elle vient vraiment verrouiller la batterie aujourd’hui il y a un fléau le vol de vélo ou le vol de batterie existe aussi et ça a été fait pose beaucoup de questions, notamment lorsqu’on commercialise un vélo plutôt premium comme on le fait nous chez Radior. Donc on a une sécurisation de la batterie sur le vélo via une serrure à clé. La batterie, on peut évidemment la laisser sur le vélo, mais aussi la retirer. Donc la batterie peut être laissée ou au contraire retirée du vélo. Et le chargement, la recharge de la batterie peut se faire directement sur la batterie. Donc si on décide de la retirer ou si on n’a pas à disposition une prise, je pense notamment au… aux urbains qui vont stationner leur vélo dehors ou dans un local vélo commun au sein d’un immeuble. Ces personnes-là, ces clients-là vont retirer la batterie pour pouvoir la faire recharger. Et on a également une prise de charge déportée qui va se situer sur le cadre du vélo au-dessus du moteur et qui va permettre de recharger la batterie de son vélo sans cette fois-ci retirer la batterie du vélo. Et donc c’est plutôt le cas des personnes qui ont un garage ou qui ont une possibilité de faire charger leur vélo à proximité de l’endroit où ils le stationnent. Aujourd’hui, les entreprises font notamment l’acquisition de solutions de stationnement et de recharge des vélos des collaborateurs ou de leur flotte de vélos dont ils font l’acquisition. Et ça permet, en tout cas nous concernant, grâce à cette prise de charge déportée, de pouvoir faire charger les vélos à l’extérieur en toute sécurité, puisque les vélos sont attachés à des solutions de stationnement. Et pareil pour les particuliers qui feraient charger leurs vélos dans leur garage. On dispose a priori tous d’une prise électrique dans nos garages qui n’a pas été pensée. Merci. pour cet usage-là, mais quand on fait l’acquisition d’un vélo assistance électrique, on est bien content de la trouver.
Orateur #0
Il y a deux choses qui me sont venues en tête par rapport au plan vélo et au plan de mobilité des entreprises.
Orateur #1
Il existe aujourd’hui une vraie prise de conscience des entreprises et de manière générale des professionnels sur des aspects RSE, sur la mobilité.
Orateur #0
Ça, on va juste dire que c’est la responsabilité sociétale des entreprises.
Orateur #1
Tout à fait. Cette stratégie initiée par les entreprises, les collectivités, elle intègre… Outre des aspects de consommation énergétique, des aspects de mobilité. Alors elle peut prendre de très nombreuses formes, mais pour ce qui nous concerne, c’est évidemment les déplacements à vélo, que ce soit des déplacements en domicile de travail ou des déplacements professionnels. Et donc on a évidemment, nous, en termes de communication et en termes de commercialisation, tout un volet sur cet aspect déplacement et usage du vélo à titre professionnel.
Orateur #0
Tu parlais également de vélo premium, donc on est dans une gamme élevée par rapport au marché du vélo électrique ?
Orateur #1
Chez Radior, on a fait le choix d’aller sur du vélo plutôt haut de gamme, en effet tu l’as dit. Alors on a un prix de vente qui démarre autour de 4000 euros, donc on est à deux fois le prix moyen de vente aujourd’hui en France. C’est pleinement assumé, parce qu’en designant, en développant les vélos Radior… On a aussi fait le pari d’avoir un vélo durable. Alors si on rentre dans le détail, durable ça veut dire quoi ? C’est de monter de la pièce plutôt haut de gamme, au-delà de notre cadre, de monter de la pièce plutôt haut de gamme pour qu’elle puisse durer dans le temps. Ça, on est à peu près sûr de nous parce qu’on a fait confiance à des entreprises dont c’est le métier depuis parfois plus d’une centaine d’années. Je pense notamment à Mavic, qui est notamment installé à Saint-Trévé-sur-Moignant, qui a son site indinois depuis les années 60. et qui équipe les vélos Radior depuis plus de 100 ans, puisque Radior, 100 ans en arrière, a déjà appelé à Mavic. Et ce n’est pas les seuls, parce qu’on a également fait appel à Stronglight et à Hutchinson. Alors ces deux marques-là, malgré leur nom à consonance anglophone, sont bien des marques françaises. Hutchinson, c’est une marque qui se situe dans le Loiret, donc c’est une marque de pneumatiques. Et Stronglight, c’est une marque stéphanoise de la Loire, qui fait de la transmission, notamment des plateaux, des pignons. Et… et la transmission par chaîne essentiellement. Nos vélos sont équipés en roues Mavic, en pneus Hutchinson et en transmission Stronglight, comme les téléradios dans la première moitié du XXe siècle.
Orateur #0
C’est vraiment surprenant de retrouver des fournisseurs identiques à Radior à l’époque. En même temps, ça montre qu’on a quand même des entreprises qui tiennent la route, malgré les années qui passent, qui ont montré leur savoir-faire et qui reviennent pour un nouveau projet, un nouveau vélo. Je trouve ça super chouette comme histoire.
Orateur #1
Tout à fait ça, on a vraiment une chance de pouvoir compter sur ces marques qui ont perduré malgré les difficultés et les variations du marché du vélo qui ont pu exister. On parlait de l’export de nos savoir-faire dans les années 80.
Orateur #0
Première mort du vélo fabriqué en France à cette époque-là, puisque depuis, il n’y a pas eu beaucoup de vélos vraiment fabriqués en France. Mais ces marques-là ont continué à industrialiser en France et on leur tire évidemment notre chapeau. On serait content de les avoir avec nous sur cet aspect durabilité de nos vélos. Et pour revenir simplement au cadre, aujourd’hui, nos cadres de vélos sont garantis à vie. Évidemment, parce qu’on les fait et parce qu’on sait ce qu’on fait. Mais cette garantie à vie, elle est permise par le fait qu’on ait choisi l’acier pour faire nos cadres de vélo. Et là, c’est encore un clin d’œil à l’histoire, puisqu’évidemment, au XXe siècle, l’ensemble des vélos étaient faits en acier. On avait encore peu développé le travail de l’aluminium. Aujourd’hui, 99% des vélos en métal qui sont sur le marché sont en aluminium, pour des raisons essentiellement de prix plus que de poids, parce que ce qu’on méconnaît, c’est… Le fait qu’on ne travaille pas les mêmes épaisseurs de métal, je suis tout à fait d’accord pour dire que la masse volumique de l’aluminium est inférieure à celle de l’acier, mais en fait quand on prend le volume de matière d’aluminium versus le volume d’acier pour faire un cadre de vélo, on va utiliser beaucoup plus d’aluminium que d’acier. On est sur des rapports qui sont sensiblement les mêmes rapports, évidemment inversés, que le rapport entre les deux masses volumiques. On se retrouve avec des cadres qui font le même poids si on les faisait en aluminium ou en acier. c’est un vélo qui fait 27 kg, mais si on l’avait fait en aluminium 1. il aurait fait le même poids et 2. il aurait été moins confortable parce que l’aluminium va avoir tendance à transmettre les vibrations davantage que l’acier alors que ici on a un niveau de filtration je dirais bien plus important et en plus de ça l’acier va être beaucoup plus résilient à l’usage et va gommer les aspérités de la route, alors je dis pas en totalité mais en très grande partie, aujourd’hui le retour qu’on nous fait le plus souvent lorsque les gens descendent du vélo, encore le week-end dernier… On était en essai avec des particuliers. Les personnes déjà reviennent de l’essai avec un sourire jusqu’aux oreilles et nous disent mais qu’est-ce que c’était confortable. On voit aujourd’hui sur le marché des vélos tout suspendus, des vélos de mobilité tout suspendus avec un amortisseur à l’arrière. Cet amortisseur vient apporter du confort, c’est certain. C’est aussi un coût d’entretien supplémentaire sur le vélo, un coût à l’achat et un coût d’entretien supplémentaire sur le vélo. Nous on s’en passe grâce à l’acier et on vient apporter du confort grâce à ce matériau. Et pour finir, c’est aussi… en lien avec mes appétences dont on parlait en préambule et en lien avec l’ARSE des entreprises, un choix environnemental, puisqu’il faut savoir que pour synthétiser de l’acier, on émet 8 fois moins de CO2 et on consomme 14 fois moins d’eau que lorsqu’on synthétise de l’aluminium. Donc voilà, il y a un vrai acte militant derrière ce choix de l’acier.
Orateur #1
Qu’est-ce qu’il a d’autre comme caractéristique, ce vélo, qui le différencie des autres ?
Orateur #0
Sa caractéristique ? principale, et c’est peut-être de ça dont on est le plus fier, c’est qu’il est Origins France Garantie. Donc on entend souvent parler de fabriquer en France, de made in France. Donc ce sont des termes du code douanier. Donc c’est les douanes qui délivrent la possibilité de se dire made in France. Il faut savoir qu’aujourd’hui, pour se dire made in France, il suffit de réaliser l’étape de fabrication principale en France, pour se dire made in France. Nous, on a été plus loin, puisque comme on le dit depuis le début, on fabrique intégralement notre vélo dans le département de l’Ain. Toutes les étapes de fabrication sont faites à l’échelle du département. Donc c’est assez unique à cette échelle-là. On retrouve aujourd’hui des entreprises qui font appel à des savoir-faire à l’échelle du territoire, qui arrivent à faire des cadres en France qui ne le font pas forcément en interne. Aujourd’hui, Radior, on est la seule marque de vélo à faire nos cadres de vélo en interne et de manière industrielle, puisqu’on parle des artisans tout à l’heure. C’est de l’artisanat, nous on est bien des industriels. Donc on est les seuls à le faire puisqu’on a la chance ou en tout cas l’histoire fait que nous avons l’ensemble des savoir-faire au sein de l’entreprise. Et donc cette fabrication de cadres dans le département de l’Ain nous permet de revendiquer cette origine France Garantie. Cette origine France Garantie, c’est une certification. On a été évidemment audité par un organisme, par l’AFNOR.
Orateur #1
Oui, on a l’attestation à côté de nous,
Orateur #0
cadré. Exactement. Donc ça date de l’année dernière. Que dit cette certification ? On a… Aujourd’hui, 90% de la valeur de notre vélo est certifiée de fabrication française. Et on parle bien de fabrication des vélos radios. Et ça, on en est très fiers parce qu’on est aujourd’hui le seul vélo acier à être origine France garantie. Il existe très peu de vélos à assistance électrique origine France garantie parce que ça nécessite quand même la fabrication de pièces pour lesquelles on n’a pas forcément les savoir-faire en France. Je pense notamment à la partie électronique. Notre moteur, je le disais, est fait à Saint-Quentin-Falavier. Notre batterie est faite à Mérignac, en Gironde, à côté de Bordeaux. C’est l’entreprise Neo-J. Et donc, on compte évidemment sur ces savoir-faire et sur ces entreprises qui ont choisi d’industrialiser en France.
Orateur #1
En revanche, il n’aura pas fait 10 000 km pour arriver dans notre garage.
Orateur #0
Voilà, exactement. C’est que là, vous pouvez compter sur, un, déjà, une livraison relativement rapide, puisqu’on n’a pas de porte-conteneurs à affréter pour nous faire livrer nos pièces détachées. Donc, on a des systèmes d’approvisionnement et des circuits d’approvisionnement en circuit court. On parlait de la région tout à l’heure. Je ne vais pas donner le chiffre, mais c’est 80 du vélo qui est fabriqué en région. Et pour vous donner peut-être un chiffre encore plus probant, la fabrication du cadre. Donc le cadre passe de site industriel en site industriel au gré des différentes étapes de fabrication, mais il va parcourir moins de 200 km au cours de toute sa fabrication. Donc entre la première découpe laser et la peinture, le vernis final, même les stickers sont imprimés dans le département de l’un. Jusqu’à l’assemblage final, le cadre aura parcouru moins de 150 km, il doit faire une centaine de kilomètres à peu près au cours de sa fabrication. Et ça c’est unique.
Orateur #1
Qui est intéressé par ce vélo ?
Orateur #0
Alors il y a… des acteurs qui jouent le jeu de la mobilité et qui font en sorte de rendre accessible, en tout cas, un maximum, parfois des vélos qui ne le seraient pas pour des personnes qui ont un pouvoir d’achat modeste. À savoir, il existe des banques, CIC, le Crédit Mutuel, qui proposent un prêt à taux zéro. Donc, ils financent jusqu’à 6 000 euros sur 48 mois avec 0% d’intérêt. Et ces banques-là, donc, œuvrent à rendre l’accès à des vélos… parfois plus premium, comme on le disait tout à l’heure, parce que souvent ces vélos sont aussi plus durables. Je souhaitais le souligner ici, parce que c’est encore méconnu.
Orateur #1
On parlait de vélos durables, est-ce qu’on peut parler de vélos réparables ? On parle beaucoup d’indices de réparabilité en ce moment, que ça rentre aussi dans ce projet.
Orateur #0
Tout à fait, c’était aussi le choix de faire le pari de fabriquer nos vélos en France, avec des acteurs français du marché du vélo. On parlait d’entreprises qui sont parfois centenaires. D’autres se lancent parce que Valeo est relativement nouveau dans le paysage de la mobilité, on le connaît pour l’automobile, moins pour le vélo. Mais on compte sur des acteurs qui sont implantés localement et donc qu’on peut solliciter déjà bien plus facilement qu’un SAV à l’autre bout du monde. Quand on se dit ça, et pour rentrer un peu plus dans le détail, je prends toujours l’exemple de la batterie. Cette batterie a la particularité d’avoir un haut degré de réparabilité. Quand je dis haut degré de réparabilité, On va pouvoir diagnostiquer accumulateur par accumulateur individuellement au sein de la batterie lors d’une panne et ne remplacer que l’accumulateur défectueux et ne pas remplacer une batterie complète lorsque celle-ci est en panne. Et c’était évidemment un choix important à faire d’aller sur la batterie réparable, mais c’est évidemment le cas de l’entièreté du vélo que le postulat de départ, c’était vraiment l’aspect garantie et durabilité. Comme je le disais, un cadre garanti à vie permis aussi par l’acier.
Orateur #1
Parlons à nouveau des clients. Est-ce que tu peux nous parler de deux ou trois clients particuliers qui t’ont marqué par rapport à l’achat du vélo, pour des raisons ou des motivations particulières ?
Orateur #0
Il y a plusieurs choses qui me viennent en tête. Avant ça, il faut savoir que chez Radior, on cherche en tout cas à répondre à un besoin de chacun de nos clients. Ça implique d’ouvrir le champ des possibles et de proposer à nos clients d’adapter nos vélos. à leur usage. Donc aujourd’hui, on monte des vélos et on les accessoirise vraiment à la demande du client, que ce soit sur un port de bagage, que ce soit sur la bagagerie, que ce soit sur type de guidon parce que le client cherche telle ou telle position. Et les clients auxquels je pense, alors il y en a plusieurs. Le premier, c’est un de nos tout premiers clients qui nous a acheté un vélo et qui lui fait de très longues randonnées à vélo. Et quelques jours, quelques semaines après avoir fait l’acquisition, il est parti pour 300 km. C’est assez étonnant. Je dirais que même pour les cyclistes à vélo musculaire, on ne se lance jamais vraiment dans une grande aventure tant qu’on n’a pas vraiment testé le vélo. Mais là, ce client-là, il est parti vraiment quelques semaines seulement après son acquisition. Il a fait toute une boucle ici, dans le département de Lens. Il a été jusque en Bresse-Bourguignonne et il est revenu. Mais voilà, 300 km. en partant de la vallée du Rhône, donc plutôt du côté de Césel de Culoz. Il est revenu nous voir quelques jours après son périple, tout content d’avoir réalisé cette longue randonnée avec un de nos vélos. et d’y avoir pris beaucoup de plaisir, notamment grâce à la boîte de vitesse automatique, puisqu’il se rendait compte que les vitesses qui passaient auparavant avec un vélo à transmission plus classique, donc souvent avec un derrière, il pouvait s’en astreindre complètement et profiter du paysage. Et donc des paysages qui sont plutôt sympas, parce que c’est celle, Vallée de Lens et la Bresse, ce ne sont pas non plus les endroits les plus désagréables pour faire du vélo. On a aussi des réflexions autour du handicap, puisqu’on est sur de la mobilité vraiment pour tous. Alors évidemment, le handicap, il y a tout un tas d’handicaps. On ne va pas forcément pouvoir répondre à toutes les formes de handicap avec notre vélo de radio. Et aujourd’hui, on se force en tout cas à réfléchir à toutes les demandes. Et dans les dernières demandes en date, c’était une personne qui avait un handicap d’une main. Donc, il ne pouvait pas forcément passer les vitesses. Donc, la boîte de vitesse l’intéressait. Simplement, avec sa seconde main, il ne peut pas non plus serrer correctement le guidon. Donc, il a fallu trouver… trouver des adaptations. Donc c’est encore en cours et on a également un développement d’un kit tricycle sur nos vélos. Donc on voudrait pouvoir proposer une adaptation dans un format tricycle. Alors là, je parle de ça, c’est tout à fait les prémices encore chez nous. Mais au-delà du handicap, il y a aussi beaucoup de personnes qui n’ont pas forcément l’équilibre ou qui ne se sentent pas physiquement de devoir tenir l’équilibre sur un vélo. Et donc on voudrait pouvoir… composer notre vélo dans un format tricycle.
Orateur #1
Tu parles d’un projet, est-ce qu’il y en a d’autres dans vos cartons ?
Orateur #0
Des projets, il y en a plein. Après, il y a des choix à faire. On va rester sur du vélo de mobilité. On pourrait aller sur du vélo sportif. Il y a des marques qui font ce choix-là. Mais aujourd’hui, il y a trop de marques, à mon sens. On va rester sur du vélo de mobilité, du quotidien, sous plusieurs formes. On a un modèle qui est bien avancé, qui sera commercialisé certainement au début 2025, qui sera un modèle de vélo. relativement classique, un peu dans le format qu’on a actuellement, qu’on voudrait en cadre entièrement ouvert, c’est-à-dire qu’on n’a pas le haut-bande qui revient aussi haut et une hauteur aussi importante à enjamber, toujours en acier, et autant fabriqué en France. C’est vraiment un peu de développement, parce qu’on redéveloppe un vélo entièrement, mais c’est bien parti, c’est dans les cartons et commercialisation prévue début 2025. On a d’autres projets dans les cartons, on parlait de vélo de cyclo-logistique et de vélo-cargo tout à l’heure. on pourrait pouvoir proposer un long tail donc le long tail c’est un vélo avec une partie rallongée à l’arrière plutôt pour l’emport de personnes mais on pourrait aussi très bien transporter du matériel ou des charges quelconques mais nous c’est des projets industriels et des projets encore une fois de dépassement et d’innovation qui nous animent au quotidien
Orateur #1
D’accord, c’est à suivre et à voir comment tout ça va se développer, évoluer
Orateur #0
Voilà, il y a beaucoup d’innovations, à mon sens, sur le marché du vélo qui arriveront. Pour revenir justement sur cette croissance et les moyens qui sont mis à disposition, l’entreprise Écomobilité de Lens, au titre de Radegeur, est lauréate de France 2030, qui est l’appel à projet du gouvernement, pour faire de la filière industrielle notamment, et pas seulement, une filière d’excellence à l’échelle mondiale. Donc nous, on est lauréat de cet appel à projet au titre de la fabrication de véhicules électriques. Quand je dis véhicule électrique, c’est autant de la voiture et du vélo, mais pas que. Et cet appel à projet, il nous permet aujourd’hui de subventionner l’acquisition de matériel, de fabrication pour Radior, mais également pour éventuellement ouvrir la fabrication en marque blanche. Et on a été sollicité pour fabriquer tout ou partie de cadres de vélo pour d’autres. Et donc ça, on le fait évidemment volontiers, on a les savoir-faire. Donc autant en faire profiter. Je parlais de compétition tout à l’heure, moi j’ai plutôt un tempérament de coopération. Et donc cette fabrication en marque blanche, aujourd’hui, elle nous permet d’accompagner certaines marques françaises qui souhaitent réindustrialiser le territoire et qui souhaitent faire produire en France. Il y a une demande croissante aujourd’hui du consommateur final d’avoir de la traçabilité sur les objets et les produits qu’il consomme, qu’il achète. Donc nous, à travers cette… Cet appel à projet de France 2030, on œuvre dans cette direction, on œuvre pour réindustrialiser nos territoires et ça nous permet de rester entièrement indépendants. Aujourd’hui, Radior n’a levé aucun fonds, on est entièrement indépendants grâce au fonds des six associés qu’ils ont mis dans cette aventure-là.
Orateur #1
Est-ce que des entreprises de grandes métropoles, tu penses qu’elles auraient pu faire le même projet ?
Orateur #0
Alors dans les grandes métropoles, à ma connaissance, je ne suis pas certain qu’il y ait telle synergie entre les entreprises. Au sein de mes entreprises, évidemment, je leur souhaite à tous de trouver de belles synergies entre les services. Mais au sein d’un territoire très urbanisé et très citadin, je ne sais pas si les entreprises ont le même dynamisme inter-entreprise que celui qu’on peut vivre ici à travers le réseau Mécabourg. Donc encore une fois, 70 adhérents du monde assez large du métal. Et c’est vrai que ces six associés se sont trouvés, et il s’avère que chacun a leur métier. Pour aller dans une autre réflexion sur cette question-là, est-ce que dans un territoire ultra urbanisé et citadin, est-ce qu’on retrouverait ces compétences-là à ces échelles géographiques, à ces échelles spatiales si rapprochées ? C’est pareil, je me pose la question. Parce que l’industrie, ça reste des secteurs d’activité qu’on retrouve assez peu communément en ville ou en métropole. Voilà, on est plutôt dans des couronnes assez éloignées. On est plutôt en périphérie de ces métropoles-là et rarement dans des territoires très urbanisés. Ce contexte rural de Saint-Rémy, du département de l’Ain, et encore une fois, le département de l’Ain, c’est pas très urbanisé, et pourtant c’est le premier département industriel de France. Il y avait matière à faire quelque chose, et ces six associés l’ont fait, à leur échelle, et je pense que c’est tout à fait louable.
Orateur #1
On va terminer par le volet communication. On fait un beau vélo, avec plein d’avantages, qui porte des valeurs. Comment on le fait connaître ?
Orateur #0
C’est une super question, parce que c’était la question que je me suis posée quand je suis arrivé chez Radior il y a un an. Donc il a bien fallu commencer par quelque part, évidemment, en faisant un vélo en local. Le fait d’abord connaître en local, c’était l’entrée facile de… monté en notoriété de cette stratégie de croissance en termes de visibilité. Donc on a œuvré en local grâce d’abord au réseau des 6 associés. C’était aussi une force de pouvoir profiter de 6 réseaux à la fois personnels et professionnels. On a fait une journée et une soirée de lancement en mars dernier. Alors moi c’était en off parce que j’étais encore pas salarié de radio, mais j’étais présent pour essayer le vélo, pour… aussi percevoir les premiers avis des personnes qui l’essayaient. Donc c’était en mars 2023. Vraiment un effet boost en termes de communication à l’échelle locale sur ces premiers mois et premiers temps de commercialisation au printemps 2023. Et puis il faut revendiquer cette origine France garantie, il faut montrer à tous les Français qu’on sait à nouveau faire des vélos vraiment fabriqués en France. On a petit à petit… Tirer la ficelle de la communication, voilà, élargit notre façon de communiquer, élargit les moyens de communication.
Orateur #1
Ça a été le réseau en premier, qui a été le canal de communication.
Orateur #0
Ça a été essentiellement le réseau. Essayer de monter en notoriété sur cet aspect-là, et puis derrière on a développé, aujourd’hui c’est indispensable, mais toute la partie réseaux sociaux. Donc on est actif sur Facebook, sur LinkedIn, au nom de Radio Orbaïque. Bike, B-I-K-E, c’est le vélo en anglais. Et sur Instagram, on est à radior.bike, mais si vous tapez Radior Bike, théoriquement, vous nous trouvez. Donc c’est les trois réseaux où on est relativement très présents. On fait souvent la remarque, tiens, qu’est-ce qu’on voit passer à Radior régulièrement ? C’est chouette de voir comment avancent les différents projets et de suivre les actualités. Pour les plus jeunes ou pour les plus connectés, on est également sur TikTok. Pareil, Radior Bike, vous nous retrouvez. Donc ça, ça fait partie… travail de fond d’Alexia elle livre un travail vraiment de fond au quotidien parce qu’elle publie quasiment tous les jours ou presque du contenu sur nos vélos ce qui permet d’avoir de l’actualité que ce soit sur les couleurs, sur les options sur les accessoires, sur comment est-ce qu’on fabrique nos kettes, quelles sont les étapes de fabrication, quels sont nos partenaires il y a plein de choses à raconter. Et puis on a de la communication également sur les salons que ce soit du salon tout public que ce soit que ce soit du salon professionnel, de la vente de vélo, du salon mobilité, ou des choses vraiment plus globales quand ça s’intègre dans un cadre particulier. Je pensais, on en parlait tout à l’heure, notamment aux événements locaux dans le département de l’Ain. Ça, ça fait partie de l’énergie qu’on dépense depuis maintenant un an pour se faire connaître. Aujourd’hui, en 2024, on est aux quatre coins de la France à aller rencontrer les personnes qui souhaitent se mettre au vélo et à faire découvrir nos vélos. On était à Nantes, on était à Epinal, j’en parlais. On était à Paris, on va aller à Toulouse, on va aller dans le sud-est de la France. Pour le moment, on se concentre sur le territoire français pour avoir une base solide et par la suite, pourquoi pas exporter.
Orateur #1
Est-ce qu’il y a une idée de créer des ambassadeurs ?
Orateur #0
C’est en cours. Alors, il y a deux aspects qui sont en cours d’élaboration et un plus avancé que l’autre. Le premier, c’est vraiment ce rôle d’ambassadeur, qui sont des personnes à qui on a prêté des vélos. Pour la simple et bonne raison, ils se sont proposés à nous, on a été les chercher, mais ils avaient un profil qui nous intéressait, parce que, pour le citer, Paul Magan, c’est le petit-fils du dernier dirigeant de Radior. Il habite Montpellier, une région où on n’est aujourd’hui pas du tout, commercialement parlant. Paul aura bientôt son vélo et il sera en capacité de faire des essais. Lui m’a déjà dit qu’il roulerait tous les jours avec. Il a déjà initié des démarches pour présenter Radior alors qu’il n’a pas encore son vélo. Évidemment, il a toute notre confiance aussi du fait qu’il soit de la famille, avec un grand thème de la famille Radior. On lui prête volontiers un vélo pour cela. Sa mission sera entre autres de faire essayer le vélo, augmenter notre visibilité, augmenter notre notoriété. et aller sur davantage de ventes. Ça, c’est une première typologie, mais une typologie unique d’ambassadeurs. Et puis, on a d’autres ambassadeurs qui sont plutôt des professionnels et qui vont effectuer des livraisons avec notre vélo. Je pense notamment à l’Optimiste Café qui se trouve à La Rochelle, donc une ville qui est quand même complètement cyclable. Et donc, l’Optimiste Café, c’est un torréfacteur qui se trouve à La Rochelle ou tout à côté de La Rochelle, à Étrée. Pour l’anecdote, c’était auparavant des Bressans. Ils étaient à Bourg-en-Bresse. C’est un couple qui habitait à Bourg-en-Bresse. C’est comme ça qu’on se connaît. Et ils sont partis torréfier leur café à la Rochelle. Donc Titouan et Elisa, ils ont un de nos vélos. Ils font toutes leurs livraisons en agglomération rochelaise avec un vélo Radior. Ils font toutes leurs expéditions. Quand ils envoient du café plus loin que l’agglomération avec le vélo Radior, ils emmènent tout à la poste avec le vélo. Et ils essayent de se déplacer au maximum avec notre vélo. Ils sont sur les marchés. Et on a… pour j’aide d’atteler leur petite remorque avec leur percolateur et leur machine à café au vélo, pour qu’ils puissent directement se rendre au plus près de leur client, faire goûter les cafés avec le vélo. Donc voilà, c’est des typologies d’ambassadeurs. Nous, ce qu’on cherche avant tout chez nos ambassadeurs, c’est des personnes qui vont rouler tous les jours avec le vélo. En tout cas, un maximum pour déjà le connaître, voir en parler, et également donner de la visibilité à la marque et réaliser des essais. On a un deuxième volet qui est en cours d’études, en tout cas. De l’autre côté, c’est plutôt un programme de recommandation, un programme de parrainage. On n’a encore pas mis véritablement de termes ou de titres à ce volet-là. Qu’est-ce qu’on préfigure quand on parle de recommandation ? C’est que nos clients, que quiconque puisse nous envoyer des personnes intéressées pour l’achat de vélo. Et on rétribuerait, on commissionnerait si le client finit par acheter le vélo, le particulier ou le professionnel qui nous a envoyé ce client-là. Donc ça, c’est… À l’état encore de construction, on est vraiment dans les prémices de se dire voilà ce qu’on voudrait proposer parce qu’on l’a dit tout à l’heure, tout le monde n’a pas forcément la possibilité d’acheter du fabriqué en France parce que ça représente un coût supplémentaire. Même si on ne passe pas ce cap-là, on peut être fervent défenseur de nos emplois, de notre industrie et de ce qui se passe en France. Et donc ce programme de recommandation, ce programme de parrainage, il servira à ça et permettra à quiconque. nous envoyer de probables et de futurs clients et d’être commissionnés en retour.
Orateur #1
Et de soutenir cette belle aventure. Merci Benjamin. Une dernière petite question, surprise. Si tu avais une baguette magique, qu’est-ce que tu aimerais pouvoir modifier, changer, créer, pour faire avancer cette idée que dans la ruralité, il peut se passer des choses intéressantes ?
Orateur #0
Ma réponse, elle est très orientée vélo. Alors un, ça me permettrait de vendre quelques vélos radios supplémentaires. Mais deux, ça permettrait de rapprocher aussi beaucoup de personnes. Mais ce serait qu’on ait des super infrastructures cyclables. Aujourd’hui, ce n’est malheureusement pas le cas. On n’en a pas parlé. Alors à Bourg-en-Bresse, on a la chance d’avoir une ville qui est plutôt bien dotée. Elle est quand même deuxième du classement des villes cyclables, du baromètre des villes cyclables en 2021, baromètre de la Fédération des utilisateurs de la bicyclette, la FUB. Malheureusement, lorsqu’on sort de Bourg-en-Bresse… Il ne se passe plus grand-chose, alors on a quand même des pistes et des voies cyclables dans le département de l’Inde, des voies vertes. Mais c’est vrai qu’à l’échelle de la France, si j’avais une baguette magique, ce serait qu’on ait des infrastructures cyclables. Et parfois, c’est peut-être simplement des décisions souvent politiques qui sont à prendre, mais ce serait tellement plus joli et tellement plus sympa de pouvoir tous se rendre à vélo au travail, encore une fois, quand les distances le permettent. qu’on puisse faire du vélo sereinement, en sécurité, sous le beau temps quand il y en a, sous la pluie quand il y en a également.
Orateur #1
Merci beaucoup Benjamin pour cet échange qui était vraiment très intéressant. C’était une belle illustration de l’aventure collective qui démontre que l’union fait la force. Merci encore.
Orateur #0
Merci à toi Gaëlle pour cette proposition et de t’être déplacée jusqu’à chez nous. C’était vraiment un plaisir d’échanger avec toi.
Orateur #1
Un plaisir partagé, puis longue vie à Radior. C’est ainsi que ce podcast s’achève. Merci pour votre écoute. J’espère que cet épisode vous a plu, qu’il vous donne envie d’en parler autour de vous, de le partager. Rendez-vous dans un mois pour découvrir le prochain épisode. D’ici là, vous pouvez consulter mon site www.glc.com Ma page est dédiée aux notes backstage, infos inédites, sur ce podcast. A très bientôt !